HOMMAGE à MAURICE OHANA Dominique Moaty, soprano Jean Horreaux, guitare Lire le dossier |
GUERRE ET PAIX DANS L'EUROPE DU XXème SIÈCLE
en cours de productionDominique Moaty, soprano Lire le dossier | |
RÉCITAL CONTEMPORAIN Dominique Moaty, soprano Florence Gallet, piano Lire le dossier |
POÉSIES EN MUSIQUE Dominique Moaty, soprano Florence Gallet, piano Lire le dossier | |
CHANTS D'ESPAGNE Dominique Moaty, soprano Jean Horreaux, guitare Mise en scène Luis F.Gimenez Lire le dossier |
RÉCITAL MÉDITERRANÉE Dominique Moaty, soprano Florence Gallet, piano Lire le dossier |
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HOMMAGE A MAURICE OHANA
S’il est un compositeur de notre temps dont l’œuvre peut témoigner de la rencontre des musiques espagnole et française, c’est bien Maurice OHANA, disparu il y juste vingt ans.
Puisant son inspiration aussi bien à l’écoute du Cante Jondo, ce chant profond de l’âme espagnole, que dans l’admiration pour Debussy, en souvenir duquel il composa une de ses plus belles œuvres : « Tombeau de Claude Debussy », il sut allier parfaitement ses multiples références aux musiques traditionnelles à un langage contemporain et personnel.
Sa vie durant et parallèlement à ses compositions, il tint une manière de carnet intime en harmonisant des chansons populaires sur des poèmes d’auteurs anonymes et de Federico Garcia Lorca, montrant ainsi combien il était pour lui essentiel de toujours « chanter dans son arbre généalogique » selon le mot de Cocteau.
La voix, la guitare.
Voilà sans conteste les deux acteurs principaux de la musique espagnole qui s’unissent ou se combattent dans les contrastes d’une voix tour à tour âpre et sensuelle et des cordes d’une guitare qui « fait pleurer les songes » mais où « passent de noirs chevaux et des hommes sinistres » (Federico Garcia Lorca).
Le programme composé par Dominique Moaty et Jean Horreaux propose ainsi de rendre hommage à Maurice Ohana en présentant des œuvres illustrant ce rapport intime qui unit depuis toujours musique populaire et musique savante au cœur de la musique espagnole.
Au cours de ces derniers mois, confrontée à la violence de l’actualité, j’ai eu envie de réfléchir sur les notions de guerre et de paix.
Je m’interrogeais sur le sens de mon travail : le fait de chanter est-il un moyen de penser le monde ? Est-il un moyen de le changer ?
Il m’a semblé important de trouver une résonance musicale, théâtrale à cette réflexion.
J’ai aimé comprendre mieux ce vingtième siècle, « siècle des extrêmes », et comment les musiciens, les poètes, les écrivains se sont eux-mêmes confrontés à la guerre, à la paix.
Je ne souhaite pas faire les portraits de la guerre et de la paix, mais plutôt exprimer mon émotion, ma réflexion sur ce sujet.
Le choix du vingtième siècle permet de mettre plus radicalement en question la forme traditionnelle du récital : il s’agit plus d’un spectacle, la voix parlée y a sa place. L’idée de faire passer un message est importante : c’est pourquoi les deux musiciens sont acteurs, disent des textes.
Pour cette même raison la majorité des mélodies chantées sont en français.
De Ravel à Luigi Nono, d’Apollinaire à Jorge Semprun, le répertoire du spectacle couvre des domaines très variés, réunissant des créateurs très différents, confrontés aux notions de guerre et de paix.
De cette réflexion est né le spectacle « Guerre et Paix dans l’Europe du Vingtième Siècle », sorte de récital scénographié.
RÉCITAL CONTEMPORAIN
John Cage, Michel Decoust, Georges Aperghis, Jean Baptiste Devillers, John Adams, ainsi qu'Olivier Greif composent un kaléidoscope d'univers contrastés. C'est un voyage à travers la musique - voix et piano - contemporaine.
POÉSIE EN MUSIQUE
Duparc, Fauré, Debussy, Poulenc mettent en musique trois grands poètes français : Baudelaire, Verlaine et Apollinaire.
CHANTS D'ESPAGNE
Cancionero de Palacio, Mudarra, Milan, Sor, Granados, Ibarrondo, Rodrigo, Garcia Lorca
La voix, la guitare. Voilà sans conteste les deux acteurs principaux de la musique espagnole.
De cette musique qui, plus qu’aucune autre, a su « chanter dans son arbre généalogique », selon le mot de Cocteau, en venant s’irriguer tout au long des siècles aux sources de sa musique traditionnelle. Là en effet, le dialogue entre musique populaire et musique savante ne s’est jamais interrompu, les compositeurs ne cessant de nourrir leur imaginaire aux racines du « cante jondo » (chant profond), ce chant primitif andalou, puis du « cante flamenco » et des chansons et danses issues du folklore.
Ici, le chant et la guitare témoignent d’un lien indissoluble et tiennent lieu de fil d’Ariane, du XVIème siècle à nos jours, pour qui veut tracer le portrait musical d’une Espagne riche de couleurs et de contrastes.
Contrastes d’une voix tour à tour âpre et sensuelle et des cordes d’une guitare qui « fait pleurer les songes » mais où « passent de noirs chevaux et des hommes sinistres » (Federico Garcia Lorca). Avec les « Romances » et des « Villancicos » du Siècle d’or apparaissent les premières monodies lyriques profanes et religieuses pour voix, avec accompagnement entièrement noté de Vihuela, l’ancêtre espagnol de la guitare. Les « Séguidillas » de Sor, puis les « Tonadillas » de Granados et plus près de nous les « Villancicos » de Rodrigo nous entraînent vers une Espagne galante et colorée.
Avec Lorca au vingtième siècle, le chant populaire trouve un nouveau souffle et de nouvelles harmonies, tandis qu’avec le basque Ibarrondo, la voix et la guitare vont renouer, dans une écriture d’aujourd’hui, avec les accents rauques, violents et tragiques de l’Espagne des « cantaores ».
RÉCITAL MÉDITERRANÉE
Une rêverie voyageuse : comment Ravel, de Falla, Berio, Hemsi, Ohana… donnent à entendre les chants populaires. Des pièces pianistiques des différents compositeurs aèrent le paysage vocal…